Le Messager d'Allah (saws) informe la Umma des évènements tragiques que subiraient les Ahl ul Bayt (as) : Fatima Zahra, son époux l'Imam 'Ali et ses enfants Al-Hassan et Al-Hussein, après sa mort :
Voici un hadith rapporté par un grand savant sunnite Shafi’ite, Al-Juwayni dans son livre Faraïd Simtain.
Les fameux savants sunnites :
- al-Dhahabi dans Tadhkirat al-Huffaz, vol. 4, p. 298,
- et Ibn Hajar al-'Asqalani dans al-Durar al-Kaminah, vol. 1, p. 67
disent que Sadruddin Ibrahim bin Muhammad bin al-Hamawayh al-Juwayni al-Shafi'i fut un rapporteur de Hadiths véridique. (Réf. ci-dessous)
Ibn Abbas rapporte : « Un jour, alors que le Messager d’Allah (que la paix soit sur lui et sa famille) était assis, Al-Hassan (paix sur lui) s’avança vers lui. Lorsque le Messager d’Allah (saws) le vit, il se mit à pleurer et lui dit : « Ô mon fils, viens vers moi, viens vers moi ! » Et il n’arrêta pas de le rapprocher de lui jusqu’à ce qu’il le fit asseoir sur sa cuisse droite. Après un moment, Al-Hussein (paix sur lui) s’avança à son tour. Lorsque le Messager d’Allah le vit, il commença aussi à pleurer et lui dit : « Ô mon fils, viens vers moi, viens vers moi ! » Il le rapprocha encore et encore jusqu’à ce qu’il le fit asseoir sur sa cuisse gauche. Ensuite, Fatima (paix sur elle) arriva et lorsque le Messager d’Allah (que la paix soit sur lui et sur sa sainte famille) la vit venir, il pleura, puis lui dit : « Viens vers moi, viens vers moi, oh ma petite fille !», et il continua de la rapprocher de lui jusqu’à ce qu’il la fit assoir juste en face de lui. Après un instant, le Guide des croyants (paix sur lui) arriva à son tour et quand le Messager d’Allah le vit, il pleura et lui dit : « Viens vers moi, viens vers moi, ô mon frère ! » Et il continua à le rapprocher de lui jusqu’à ce qu’il le fit asseoir sur son côté droit.
| قَالَ اؐبْنُ عَبَّاسٍ: إِنَّ رَسُولُ اؐللَّــٰهِ صَلَّىٰ اؐللَّــٰهُ عَلَيْهِ وَآلِهِ وَسَلَّمَ كَانَ جَالِسًا ذَاتَ يَوْمٍ إِذْ أَقْبَلَ اؐلْحَسَنُ عَلَيْهِ اؐلسَّلَامُ فَلَمَّا رَآهُ بَكَىٰ ثُمَّ قَالَ إِلَيَّ إِلَيَّ يَا بُنَيَّ فَمَا زَالَ يُدْنِيهِ حَتَّىٰ أَجْلَسَهُ عَلَىٰ فَخِذِهِ اؐلْيُمْنَىٰ ثُمَّ أَقْبَلَ اؐلْحُسَيْنُ عَلَيْهِ اؐلسَّلَامُ فَلَمَّا رَآهُ بَكَىٰ ثُمَّ قَالَ إِلَيَّ إِلَيَّ يَا بُنَيَّ فَمَا زَالَ يُدْنِيهِ حَتَّىٰ أَجْلَسَهُ عَلَىٰ فَخِذِهِ ثُمَّ أَقْبَلَتْ فَاطِمَةُ عَلَيْهَا اؐلسَّلَامُ فَلَمَّا رَآهَا بَكَىٰ ثُمَّ قَالَ إِلَيَّ إِلَيَّ يَا بُنَيَّةُ فَمَا زَالَ يُدْنِيهَا فَأَجْلَسَهَا بَيْنَ يَدَيْهِ ثُمَّ أَقْبَلَ أَمِيرُ اؐلْمُؤْمِنِينَ عَلِيُّ عَلَيْهِ اؐلسَّلَامُ فَلَمَّا رَآهُ بَكَىٰ ثُمَّ قَالَ إِلَيَّ إِلَيَّ يَا أَخِي فَمَا زَالَ يُدْنِيهِ حَتَّىٰ أَجْلَسَهُ إِلَىٰ جَنْبَيْهِ اؐلْأَيْمَنِ
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Quant ils virent cela, ses compagnons lui dirent : « Ô Messager d’Allah ! Chaque fois que tu vois l’un d’eux tu pleures. N’y a-t-il pas un parmi eux qui te réjouit quant tu le vois ? » Il répondit : « Je jure par Celui qui m’a envoyé en tant que Messager et Celui qui m’a élu et préféré à toute l’humanité que Nous sommes, eux et moi, les êtres qui ont le plus de mérite auprès de Dieu et aucune âme sur cette Terre n’est plus proche de mon cœur à part ces être-là. » Quant à Ali Ibn Abi Talib (paix sur lui), il est certes mon frère et mon germain, il sera le titulaire de cette mission après moi, il est celui qui porte mon étendard dans cette vie et dans l’au-delà. C’est lui le détenteur aussi bien de mon Bassin que de mon Intercession, il est le Guide de chaque musulman, l’Imam de chaque croyant et le Commandant de chaque pieux qui craint Allah. C’est lui mon Successeur et c’est lui qui aura la guidance de ma famille et de ma nation pendant mon existence et après ma mort. Celui qui l’aime m’aura aimé, et celui qui le hait m’aura haï, et grâce à sa Wilaya (sa guidance), ma nation obtiendra la miséricorde et à cause de la malveillance que ses opposants auront envers lui, ils seront maudits.
| فَقَالَ لَهُ أَصْحَابُهُ يَا رَسُولَ اؐللَّــٰهِ مَا تَرَىٰ وَاحِدًا مِنْ هَــٰؤُلَاءِ إِلَّا بَكَيْتَ أَوَ مَا فِيهِمْ مَنْ تُسَرُّ بِرُؤْيَتِهِ فَقَالَ وَاؐلَّذِي بَعَثَنِي بِاؐلنُّبُوَّةِ وَاؐصْطَفَانِي عَلَىٰ جَمِيعِ اؐلْبَرِيَّةِ إِنِّي وَإِيَّاهُمْ لَأَكْرَمُ اؐلْخَلَائِقِ عَلَىٰ اؐللَّــٰهِ تَعَالَىٰ وَمَا عَلَىٰ وَجْهِ اؐلْأَرْضِ نَسَمَةٌ أَحَبُّ إِلَيَّ مِنْهُمْ أَمَّا عَلِيُّ بْنُ أَبِي طَالِبٍ عَلَيْهِ اؐلسَّلَامُ فَإِنَّهُ أَخِي وَشَقِيقِي وَصَاحِبُ اؐلْأَمْرِ بَعْدِي وَصَاحِبُ لِوَائِي فِي اؐلدُّنْيَا وَاؐلْآخِرَةِ وَصَاحِبُ حَوْضِي وَشَفَاعَتِي وَهُوَ مَوْلَىٰ كُلِّ مُسْلِمٍ وَإِمَامُ كُلِّ مُؤْمِنٍ وَقَائِدُ كُلِّ تَقِيٍّ وَهُوَ وَصِيِّي وَخَلِيفَتِي عَلَىٰ أَهْلِي وَأُمَّتِي فِي حَيَاتِي وَبَعْدَ مَوْتِي وَمُحِبُّهُ مُحِبِّي وَمُبْغِضُهُ مُبْغِضِي وَبِوِلَايَتِهِ صَارَتْ أُمَّتِي مَرْحُومَةً وَبِعَدَاوَتِهِ صَارَتِ اؐلْمُخَالِفَةُ لَهُ مَلْعُونَةً
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J’ai pleuré lorsque je l’ai vu venir parce que je me suis remémoré comment cette nation allait le trahir jusqu’au point de l’écarter de l’office (la mission, la fonction) que je lui ai transmis. Cette perfidie subsistera jusqu’au jour où il recevra un coup qui lui fendra le crâne et le sang coulera de cette entaille et couvrira sa barbe. Ceci se produira pendant le mois le plus béni, le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été révélé.
| وَإِنِّي بَكَيْتُ حِينَ أَقْبَلَ لِأَنِّي ذَكَرْتُ غَدْرَ اؐلْأُمَّةِ بِهِ بَعْدِي حَتَّىٰ إِنَّهُ يُزَالُ عَنْ مَقْعَدِي وَقَدْ جَعَلَهُ اؐللَّــٰهُ تَعَالَىٰ لَهُ بَعْدِي ثُمَّ لَا يَزَالُ اؐلْأَمْرُ بِهِ حَتَّىٰ يُضْرَبَ عَلَىٰ قَرْنِهِ ضَرْبَةً تَخَضَّبَتْ مِنْهَا لِحْيَتُهُ فِي أَفْضَلِ اؐلشُّهُورِ شَهْرِ رَمَضَانَ اؐلَّذِي أُنْزِلَ فِيهِ اؐلْقُرْآنُ
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Quant à ma fille Fatima (paix soit sur elle), elle est certes la meilleure Dame de tous les temps, depuis les premiers temps jusqu’à la fin des temps. Elle est la prunelle de mes yeux et le fruit de mon âme, elle est mon esprit vital qui siège entre mes deux côtés, elle est une humaine de nature angélique. Lorsqu’elle se tient dans son mihrab entre les mains de Dieu le Tout Glorieux, la lumière qui luit d’elle se manifeste avec éclat pour les anges du ciel tout comme les astres qui luisent pour les habitants de la terre. Allah s’adresse aux anges en leurs disant : « Regardez mes anges, voyez-vous comment mon esclave Fatima la maîtresse de toutes les femmes de tous les temps, voyez-vous comment elle se tient devant Moi et entre Mes Mains ? Elle accomplit ses actes d’adoration avec vénération, et prise d’effroi, elle tremble de tous ses membres. Je vous tiens pour témoins que j’ai épargné le feu de l’Enfer à tous ses partisans. »
| وَأَمَّا اؐبْنَتِي فَاطِمَةُ عَلَيْهَا اؐلسَّلَامُ فَإِنَّهَا سَيِّدَةُ نِسَاءِ اؐلْعَالَمِينَ فِي اؐلْأَوَّلِينَ وَاؐلْآخِرِينَ وَهِيَ بِضْعَةٌ مِنِّى وَهِيَ نُورُ عَيْنِي وَهِيَ ثَمَرَةُ فُؤَادِي وَهِيَ رُوحِي اؐلَّتِي بَيْنَ جَنْبَيَّ وَهِيَ اؐلْحَوْرَاءُ اؐلْإِنْسِيَّةُ مَتَىٰ قَامَتْ فِي مِحْرَابِهَا بَيْنَ يَدَيْ رَبِّهَا جَلَّ جَلَالُهُ زَهَرَ نُورُهَا لِمَلَائِكَةِ اؐلسَّمَاءِ كَمَا يُزْهِرُ اؐلْكَوَاكِبُ لِأَهْلِ اؐلْأَرْضِ وَيَقُولُ اؐللَّــٰهُ تَعَالَىٰ لِلْمَلَائِكَةِ يَا مَلَائِكَتِي اُنْظُرُوا إِلَىٰ أَمَتِي فَاطِمَةَ سَيِّدَةَ نِسَاءِ خَلْقِي قَائِمَةً بَيْنَ يَدَيَّ تَرْعَدُ فَرَائِصُهَا مِنْ خِيفَتِي وَقَدْ أَقْبَلَتْ بِقَلْبِهَا عَلَىٰ عِبَادَتِي أُشْهِدُكُمْ أَنِّي قَدْ آمَنْتُ شِيعَتَهَا مِنَ اؐلنَّارِ
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En vérité, lorsque je l’ai vue venir, tous les sévices qu’elle subira après moi me sont ressurgit à l’esprit. C’est comme si je vois devant moi la déchéance et l’humiliation qui persécuteront sa demeure, comment on transgressera sa vertu (dignité), on violera tous ses droits, on la privera de son héritage, on lui fracturera la côte et on causera son avortement, et elle criera « Ô père Mohammed ! », mais personne ne lui viendra en aide et elle appellera pour qu’on vienne à son secours mais nul ne le fera.
| وَإِنِّي لَمَّا رَأَيْتُهَا ذَكَرْتُ مَا يُصْنَعُ بِهَا بَعْدِي كَأَنِّي بِهَا وَقَدْ دَخَلَ اؐلذُّلُّ بَيْتَهَا وَاؐنْتُهِكَتْ حُرْمَتُهَا وَغُصِبَ حَقُّهَا وَمُنِعَتْ إِرْثَهَا وَكُسِرَ جَنْبُهَا وَأُسْقِطَتْ جَنِينَهَا وَهِيَ تُنَادِي يَا مُحَمَّدَاهُ فَلَا تُجَابُ وَتَسْتَغِيثُ فَلَا تُغَاثُ
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Elle restera dans cet état-là, affligée, accablée, versant des larmes, se rappelant mélancoliquement de la rupture de la Révélation qui se produisait sur moi dans sa maison des fois, et d’autres fois de mon départ qui l’a laissée attristée et chagrinée. Lorsque l’obscurité de la nuit l’enveloppera, et qu’elle se rappellera de ma voix quand je récitais le Coran, cela lui manquera tellement qu’elle sombrera dans la solitude.
| فَلَا تَزَالُ بَعْدِي مَحْزُونَةً مَكْرُوبَةً بَاكِيَةً فَتَذْكُرُ اؐنْقِطَاعَ اؐلْوَحْيِ مِنْ بَيْتِهَا مَرَّةً وَتَتَذَكَّرُ فِرَاقِي أُخْرَىٰ وَتَسْتَوْحِشُ إِذَا جَنَّهَا اؐللَّيْلُ لِفَقْدِ صَوْتِي اؐلَّذِي كَانَتْ تَسْتَمِعُ إِلَيْهِ إِذَا تَهَجَّدْتُ بِاؐلْقُرْآنِ
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Et ainsi on la verra humiliée après qu’elle eut été honorée tout au long de mon vécu. A ce moment-là, Allah le Tout Haut se chargera lui-même de la réconforter et l’appellera tout comme Il a fait avec Maryam la fille de ‘Imrâne en lui disant : « Ô Fatima, certes Allah t’a élue et t’a purifiée, parmi (au-dessus de) toutes les femmes des mondes. Ô Fatima, obéis à Ton Seigneur, prosterne-toi et incline-toi avec ceux qui s’inclinent. »
| ثُمَّ تُرَىٰ ذَلِيلَةً بَعْدَ أَنْ كَانَتْ فِي أَيَّامِ أَبِيهَا عَزِيزَةً فَعِنْدَ ذَ ٰلِكَ يُؤْنِسُهَا اؐللَّــٰهُ تَعَالَىٰ فَيُنَادِيهَا بِمَا نَادَىٰ بِهِ مَرْيَمَ اؐبْنَةَ عِمْرَانَ فَيَقُولُ يَا فَاطِمَةُ إِنَّ اؐللَّــٰهَ اؐصْطَفَاكِ وَطَهَّرَكِ عَلَىٰ نِسَاءِ اؐلْعَالَمِينَ يَا فَاطَمِةُ اؐقْنُتِي لِرَبِّكِ وَاؐسْجُدِي وَاؐرْكَعِي مَعَ اؐلرَّاكِعِينَ
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Par la suite, les douleurs et les souffrances commenceront à se faire sentir et sa santé s’altèrera. Allah le Tout Haut lui enverra Maryam, la fille de ‘Imrâne, pour s’occuper d’elle pendant sa maladie et lui tenir compagnie pendant son indisposition. Elle dira alors : « Ô mon Seigneur, cette vie m’exaspère et les habitants de cette Terre m’ont épouvantée, laissez-moi rejoindre mon père. » Dieu le Tout Haut exaucera son vœu et elle me rejoindra. Elle sera le premier membre de ma famille qui me retrouvera, elle me regagnera affligée, accablée de douleur, dans un état d’abattement, son droit lui ayant été usurpé et ayant été assassinée. Je dirai en la voyant dans cet état-là : « Ô Dieu Tout Puissant, que Ta malédiction tombe sur celui qui l’a opprimée et usurpée, que Ton Humiliation soit sur celui qui l’a humiliée, et inflige à jamais les tourments de l’Enfer à celui qui l’a battue sur son côté jusqu’à ce qu’elle avorte de son enfant. En m’entendant dire cela, les anges diront après moi : Amîn ! »
| ثُمَّ يَبْتَدِئُ بِهَا اؐلْوَجَعُ فَتَمْرَضُ فَيَبْعَثُ اؐللَّــٰهُ تَعَالَىٰ إِلَيْهَا مَرْيَمَ اؐبْنَةَ عِمْرَانَ تُمَرِّضُهَا وَتُؤْنِسُهَا فِي عِلَّتِهَا فَتَقُولُ عِنْدَ ذَ ٰلِكَ يَا رَبِّ إِنِّي قَدْ سَئِمْتُ اؐلْحَيَاةَ وَتَبَرَّمْتُ بِأَهْلِ اؐلدُّنْيَا فَأَلْحِقْنِي بِأَبِي فَيُلْحِقُهَا اؐللَّــٰهُ تَعَالَىٰ بِي فَتَكُونُ أَوَّلَ مَنْ يَلْحَقُنِي مِنْ أَهْلِ بَيْتِي فَتَقْدِمُ عَلَيَّ مَحْزُونَةً مَكْرُوبَةً مَغْمُومَةً مَغْصُوبٌ حَقُّهَا مَقْتُولَةً فَأَقُولُ عِنْدَ ذَ ٰلِكَ اَللَّــٰهُمَّ اؐلْعَنْ ظَالِمَهَا وَعَاقِبْ مَنْ غَصَبَهَا وَذَلِّلْ مَنْ أَذَلَّهَا وَخَلِّدْ فِي اؐلنَّارِ مَنْ ضَرَبَ جَنْبَهَا حَتَّىٰ أَلْقَتْ وَلَدَهَا فَتَقُولُ اؐلْمَلَائِكَةُ عِنْدَ ذَ ٰلِكَ آمِينَ
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Quant à Al-Hassan (que la paix soit sur lui), il est mon fils et ma progéniture, il est de moi, il est la prunelle de mes yeux, la splendeur de mon cœur et le fruit de mon âme. Il est le Maître de toute la jeunesse du Paradis et il est le Signe de Dieu le Tout Haut et Sa preuve sur cette Communauté. Ses Commandements sont les miens et ses dires sont de moi, celui qui le suivra sera sur ma voie et de moi, et celui qui lui désobéira ne sera pas de moi. Chaque fois que je le regarde je me rappelle de tout ce qu’il subira comme humiliation après ma mort. Cette lugubre situation se poursuivra jusqu’à ce qu’on l’assassine et qu’il meurt injustement et abusivement empoisonné. A ce moment-là, tous les anges ainsi que les sept cieux pleureront pour sa mort. Tout l’Univers pleurera sur lui, même les oiseaux dans le ciel tout haut et les poissons tout au fond des océans. Celui qui pleurera sur lui, son œil ne sera jamais privé de la vue le Jour où les yeux seront aveuglés, et celui dont le cœur s’attriste pour ce qui lui est arrivé, son cœur ne connaîtra pas le chagrin le Jour où les cœurs seront attristés, et celui qui lui rendra visite à l’endroit où il sera enterré, son pied sera ferme sur le passage (sirâte) le jour où les pieds vacilleront.
| وَأَمَّا اؐلْحَسَنُ عَلَيْهِ اؐلسَّلَامُ فَإِنَّهُ اؐبْنِي وَوَلَدِي وَمِنِّي وَقُرَّةُ عَيْنِي وَضِيَاءُ قَلْبِي وَثَمَرَةُ فُؤَادِي وَهُوَ سَيِّدُ شَبَابِ أَهْلِ اؐلْجَنَّةِ وَحُجَّةُ اؐللَّــٰهِ تَعَالَىٰ عَلَىٰ اؐلْأُمَّةِ أَمْرُهُ أَمْرِي وَقَوْلُهُ قَوْلِي مَنْ تَبِعَهُ فَإِنَّهُ مِنِّي وَمَنْ عَصَاهُ فَإِنَّهُ لَيْسَ مِنِّي وَإِنِّي إِذَا نَظَرْتُ إِلَيْهِ تَذَكَّرْتُ مَا يَجْرِي عَلَيْهِ مِنَ اؐلذُّلِّ بَعْدِي وَلَا يَزَالُ اؐلْأَمْرُ بِهِ حَتَّىٰ يُقْتَلَ بِاؐلسُّمِّ ظُلْمًا وَعُدْوَانًا فَعِنْدَ ذَ ٰلِكَ تَبْكِي اؐلْمَلَائِكَةُ وَاؐلسَّبْعُ اؐلشِّدَادُ لِمَوْتِهِ وَيَبْكِيهِ كُلُّ شَيْءٍ حَتَّىٰ اؐلطَّيْرُ فِي جَوِّ اؐلسَّمَاءِ وَاؐلْحِيتَانُ فِي جَوْفِ اؐلْمَاءِ فَمَنْ بَكَاهُ لَمْ تَعْمَ عَيْنُهُ يَوْمَ تَعْمَىٰ اؐلْعُيُونُ وَمَنْ حَزِنَ عَلَيْهِ لَمْ يَحْزَنْ قَلْبُهُ يَوْمَ تَحْزَنُ اؐلْقُلُوبُ وَمَنْ زَارَهُ فِي بُقْعَتِهِ ثَبَتَ قَدَمُهُ عَلَىٰ اؐلصِّرَاطِ يَوْمَ تَزِلُّ فِيهِ اؐلْأَقْدَامُ
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Quand à Al-Hussein (que la paix soit sur lui), il est de moi, il est mon fils et ma progéniture, il est la Quintessence de toute l’humanité après son frère, il est le Guide (Imam) des musulmans et le Représentant (calife) de Dieu Seigneur de l’Univers. Il est le Secoureur de ceux qui sont en détresse, le Refuge de ceux qui demandent à être protégés et abrités, il représente la Grâce de Dieu le Tout Haut sur toutes ses créatures et il est le Maître de tous les gens du Paradis. Il est la Porte du salut de cette nation, ses Commandements sont les miens et l’obéissance envers lui sera en fait envers moi. Celui qui le suivra sera sur ma Voie et de moi, et celui qui lui désobéira ne sera nullement de moi (l’un de mes partisans).
| وَأَمَّا اؐلْحُسَيْنُ عَلَيْهِ اؐلسَّلَامُ فَإِنَّهُ مِنِّي وَهُوَ اؐبْنِي وَوَلَدِي وَخَيْرُ اؐلْخَلْقِ بَعْدَ أَخِيهِ وَهُوَ إِمَامُ اؐلْمُسْلِمِينَ وَخَلِيفَةُ اؐللَّــٰهِ رَبِّ اؐلْعَالَمِينَ وَغِيَاثُ اؐلْمُسْتَغِيثِينَ وَكَهْفُ اؐلْمُسْتَجِيرِينَ وَرَحْمَةُ اؐللَّــٰهِ تَعَالَىٰ عَلَىٰ خَلْقِهِ أَجْمَعِينَ وَهُوَ سَيِّدُ أَهْلِ اؐلْجَنَّةِ وَبَابُ نَجَاةِ اؐلْأُمَّةِ أَمْرُهُ أَمْرِي وَطَاعَتُهُ طَاعَتِي مَنْ تَبِعَهُ فَإِنَّهُ مِنِّي وَمَنْ عَصَاهُ فَلَيْسَ مِنِّي
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En effet, lorsque je l’ai vu venir, cela m’a remémoré tous les supplices qu’on lui infligera après moi. Il se réfugiera auprès de ma tombe, et demandera à être secouru, mais nul ne lui viendra en aide. Dans mes songes, je me vois en train de l’étreindre sur mon cœur et lui dicter de partir loin, en lui annonçant l’événement réjouissant de son martyre sur une terre où il se fera tuer et sur laquelle il affrontera sa mort, cette terre qui s’appelle Karbalâ sera un lieu de carnage et d’anéantissement, un groupe de musulmans le soutiendra, ce groupe sera l’élite et les maîtres des martyres de ma Communauté.
| وَإِنِّي لَمَّا رَأَيْتُهُ تَذَكَّرْتُ مَا يُصْنَعُ بِهِ بَعْدِي كَأَنِّي بِهِ وَقَدِ اؐسْتَجَارَ بِحَرَمِي وَقَبْرِي فَلَا يُجَارُ فَأَضُمُّهُ فِي مَنَامِي إِلَىٰ صَدْرِي وَآمُرُهُ بِأَمْرٍ عَنْ دَارِ هِجْرَتِي وَأُبَشِّرُهُ بِاؐلشَّهَادَةِ فَيَرْتَحِلُ عَنْهَا إِلَىٰ أَرْضِ مَقْتَلِهِ وَمَوْضِعِ مَصْرَعِهِ أَرْضِ كَرْبَلَاءَ مَوْضِعِ قَتْلٍ وَفَنَاءٍ تَنْصُرُهُ عِصَابَةٌ مِنَ اؐلْمُسْلِمِينَ وَأُولَــٰئِكَ سَادَةُ شُهَدَاءِ أُمَّتِي يَوْمَ اؐلْقِيَامَةِ
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C’est comme si je le vois devant moi, il sera frappé par une flèche meurtrière, il s’effondrera et s’écroulera de son cheval, abattu. Ensuite on l’égorgera, opprimé, tout comme un mouton à qui on a tranché la gorge. Quand il eut fini son récit, le Messager d’Allah (que la paix soit sur lui et sur sa sainte famille) pleura ainsi que tous ceux qui étaient présents. Leurs voix s’élevèrent en sanglots. Le Messager d’Allah (que la paix soit sur lui et sur sa sainte famille) dit alors : « Dieu Tout Puissant, je me plains à Toi de ce que les membres de ma famille subiront après moi. » Et il les quitta et entra dans sa maison. (Source : Ibrahim ibn Mohamed ibn Al-Mou’abad Al-Houwayni Al-Juwayni Al-Khorassani A-Châfi’i, dans son livre FARÂ’ID AL-SIMTAYN
| كَأَنِّي أَنْظُرُ إِلَيْهِ وَقَدْ رُمِيَ بِسَهْمٍ فَخَرَّ عَنْ فَرَسِهِ صَرِيعًا ثُمَّ يُذْبَحُ كَمَا يُذْبَحُ اؐلْكَبْشُ مَظْلُومًا ثُمَّ بَكَىٰ رَسُولُ اؐللَّــٰهِ صَلَّىٰ اؐللَّــٰهُ عَلَيْهِ وَآلِهِ وَسَلَّمَ وَبَكَىٰ مَنْ حَوْلَهُ وَاؐرْتَفَعَتْ أَصْوَاتُهُمْ بِاؐلضَّجِيجِ ثُمَّ قَالَ رَسُولُ اؐللَّــٰهِ صَلَّىٰ اؐللَّــٰهُ عَلَيْهِ وَآلِهِ وَسَلَّمَ اَللَّــٰهُمَّ إِنِّي أَشْكُو إِلَيْكَ مَا يَلْقَىٰ أَهْلُ بَيْتِي بَعْدِي ثُمَّ دَخَلَ مَنْزِلَهُ. (إبراهيم بن محمد بن المؤيد الجويني الخراساني الشافعي، فرائد السمطين(
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Avis des grands savants sunnites sur Juwayni :
Dhahabi : Livre : Tadhkirat al Houfadz, page 1505 vol. 4 voir le lien :
http://islamport.com/d/1/trj/1/122/2776.html?zoom_highlightsub
الكتاب : تذكرة الحفاظ
(24) وسمعت من الامام المحدث الاوحد الاكمل فخر الاسلام صدر الدين ابراهيم بن محمد بن المؤيد بن حمويه الخراساني الجوينى شيخ الصوفية قدم علينا
[ طالب 1 ] حديث [ و 1 ] روى لنا عن رجلين من اصحاب المؤيد الطوسى، وكان شديد الاعتناء بالرواية وتحصيل الاجزاء [ حسن القراءة مليح الشكل مهيبا دينا صالحا، و 1 ] على يده اسلم غازان الملك، مات سنة اثنتين وعشرين وسبع مائة وله ثمان وسبعون سنة رحمه الله تعالى.
" J'ai entendu de l'imam, le connaisseur (al muhaddith), l'unique (al awhad), le plus parfait (al akmal), la fierté, la gloire de l'Islam (fakhro al Islam), Sadredine Ibrahim ibn Mohammed ibn al Muayyid ibn Hamwayh al Khorâsânî al Jûwaynî, le Sheykh du sufisme,
il est venu à nous pour obtenir un récit et il nous a narré (des récits) de deux hommes qui étaient des compagnons de Tûsî le Muayyid. Il (Jûwayni) était rigoureux (sévère, prudent) dans la collecte des récits, il possédait une bonne lecture, il avait une allure d'une personne élégante, religieuse, et bienfaisante. Par lui, le roi de Ghazân s'est converti à l'Islam, il décéda en l'an 722 à l'âge de 78 ans, qu'Allah lui accorde Sa Miséricorde. "
Et deuxièmement :
Al-'Asqalani nous rapporte ceci le concernant dans "ad-durar al kâmina fî a'yân al mi-a th-thâmina" vol.1 page 20:
http://islamport.com/d/1/trj/1/46/744.html
الكتاب : الدرر الكامنة في أعيان المئة الثامنة
المؤلف : ابن حجر العسقلاني
مصدر الكتاب : الوراق
[ الكتاب مرقم آليا غير موافق للمطبوع ]
إبراهيم بن محمد الجويني بن المؤيد بن حمويه الجويني صدر الدين أبو المجامع ابن سعد الدين الشافعي الصوفي ولد سنة 44 وسمع من عثمان بن الموفق صاحب المؤيد الطوسي
Ibrahim ibn Muhammed al Juwaynî ibn al Muayyid ibn Hamwayh ibn al Juwaynî, Sadredine abou al Majâmi' ibn Sa'd al Din le chafi'ite, le sûfîte né en l'an 644, il entendit (des récits) de Uthman al Muwaffaq le compagnon du Muayyid Tûsî ...
Il écouta au su de Ali Anjab, Abd-Samad Ibn Abî al Khayr, Ibn Abî Diniye, et beaucoup plus des gens de l'Irak, ceux de la Syrie et du Hijaz. Il en a extrait pour lui des traditions. Il entendit (des récits) du "Hela", Tabriz, Amal, Tabaristan, Shubak, al Quds, Kerbala,Qazvin (Caspienne), le Mashad de Ali et Baghdad.
Il a beaucoup voyagé, il s'est intéressé au (receuillement) de hadith, il a rédigé en obtenant des hadiths. Il a été religieux, respectueux, d'une allure élégante, et il possédait une belle lecture digne.
Grâce à lui, la contrée du Ghâzân s'est converti à l'Islam, il est arrivé à Damas en l'an 695 pour l'obtention des hadiths. En l'an 721 il est allé faire son Hadj et s'est uni avec Al-'Alâ-î.
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Scans du hadith dans ce livre :
http://hpics.li/c267d86
http://hpics.li/4f42221
http://hpics.li/d5634aa
http://hpics.li/9639f6a
Voici 3 autres sources sunnites rapportant la fausse couche de Dame Fatima Zahra (alayha Salam) provoquée par les coups de Omar :
1) Savant sunnite : A-Dhahabi, livre : Syar Alâm Al-Nubala, volume 15, p. 578 : « Omar frappa Fatima jusqu’à ce qu’elle avorte de Muhsin. » (à la 7e minute de la vidéo, et 9e minute)
Son livre peut être téléchargé ici : link
2) Savant sunnite : Ibn Hajar Al-Asqalani, livre : Lisân Al-Mizân, volume 1, p. 824 : « Un homme lui lu que Omar frappa Fatima jusqu’à ce qu’elle avorte de Muhsin. » (à la 10e minute de la vidéo)
3) Savant sunnite : Mohammad A-Shafi’i, livre Kifayat A-Talib, p. 413 : « Fatima avorta après la mort du Prophète d’un mâle que le Prophète avait nommé Muhsin, ceci n’est pas mentionné par les transmetteurs sauf ibn Qutayba. » (à la 12e minute de la video)